Mélancolie

    Monter dans sa chambre. S'allonger sur son lit. En demi sommeil pendant environ deux heures, repos agité, sensation de tomber dans le vide à chaque endormissement proche donc réveils à répétition, réveils... a demi réveil, pleurer lorsque le sommeil s'évade un peu. Revenir devant l'ordinateur, mais arrivée devant, plus aucune envie, reste pour paraître normale. Des poussées d'envies qui ne durent seulement quelque secondes. Retour dans la chambre, retour sur le lit allongée à nouveau. Une heure passe, se redresse, s'assoit, reste en léthargie. Puis se motive pour aller fumer, une des choses dont il y avait l'envie mais qui était estompée par la tristesse. Fumer, remplir ses poumons, garder un peu la fumée, à cause de la haine de soi-même, de l'envie de faire du mal à cette honte. Puis à nouveau assise sur le lit. Un message vocal laissé sur le portable à J, laissé avec une voix monocorde, lamentablement ralentie par la drogue.S'allonger à nouveau.

    Après-midi pas si nouveau que ça. Si j'étais quelqu'un d'autre, pas aussi minable, il serait là ce soir, avec moi, j'écrirais quelque chose de plus intéressant que ceci, sur ses genoux, dans ses bras. Et cet après-midi, j'aurais travailler pour le bac comme tout le monde.